Le cancer de l’œsophage

 

  • L’œsophage est un organe qui fait partie du tube digestif. C’est un long tube musculaire qui relie le pharynx à l’estomac. L’œsophage a pour fonction de faire progresser les aliments et les liquides de la bouche vers l’estomac où ils sont digérés.
  • Il existe deux principaux types de cancers de l’œsophage : les carcinomes épidermoïdes (les plus fréquents) et les adénocarcinomes.
  • On estime à 5 445 le nombre de nouveaux cas de cancer de l’œsophage en France en 2018, dont 78 % chez l’homme.
  • Le cancer de l’œsophage est associé à plusieurs facteurs de risque. Le tabac, l’alcool (ou leur association) et l’obésité sont des facteurs de risques communs aux deux types de cancers. Pour les adénocarcinomes, l’œsophage de Barrett constitue également un autre facteur de risque reconnu. Cette maladie est principalement associée à un reflux gastro-oesophagien de longue durée et à une obésité qui favorise ce reflux.

Découverte du cancer de l’œsophage

  • Le plus souvent, le cancer de l’œsophage est évoqué  devant les symptômes suivants : une dysphagie progressive et persistante, une altération de l’état général (perte d’appétit, fatigue, amaigrissement) ou encore la survenue de régurgitations, un hoquet et une haleine fétide.
  • Le diagnostic comprend un examen clinique et une endoscopie de l’œsophage et de l’estomac  au cours de laquelle sont effectuées des biopsies. Il est confirmé par les résultats de l’examen anatomopathologique des cellules ou des tissus prélevés dans l’œsophage.
    Plusieurs examens d’imagerie permettent d’évaluer l’extension de la maladie.

 Les traitements

  • Le choix des traitements est adapté à votre situation et peut être différent selon le type de cancer de l’œsophage. Il est discuté lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui réunit plusieurs médecins de spécialités différentes (hépatogastroentérologue, chirurgien, oncologue, etc.). Un compte rendu de la RCP et un exemplaire de votre programme personnalisé de soins (PPS) sont transmis à votre médecin traitant.
  • Pour les cancers précoces, la résection endoscopique est le traitement de référence.  La chirurgie est proposée en cas d’impossibilité de réaliser cette intervention.
  • Dans les cancers localisés, le traitement de référence est la chirurgie. Elle consiste à retirer tout ou partie de l’œsophage (œsophagectomie). Une chirurgie de reconstruction, le plus souvent à l’aide de l’estomac, est pratiquée dans le même temps pour rétablir la continuité du tube digestif.
    Parfois, une chimiothérapie associée à la radiothérapie (appelée radiochimiothérapie) seule ou une chimiothérapie préopératoire (ou néoadjuvante) peut être proposée.
  • Pour les cancers localement avancées, une radiochimiothérapie préopératoire est le traitement habituel. Elle peut être proposée seule en cas de contre-indication à la chirurgie.
  • Pour les cancers métastatiques, la chimiothérapie seule est le traitement de référence. Elle  peut contribuer à ralentir le développement de la maladie, à soulager les symptômes (diminuer les douleurs notamment) et à améliorer la qualité de vie.

Prise en charge globale, suivi pendant et après le traitement

  • L’équipe qui vous prend en charge est constituée de professionnels de différentes spécialités: hépatogastroentérologue, chirurgien, oncologue médical, pathologiste, diététicien, nutritionniste…Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant et les professionnels de santé de proximité.
  • Votre prise en charge est globale et comprend tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu’un soutien psychologique pour vous et vos proches, la surveillance de l’état nutritionnel avec pesée régulière ou un accompagnement social.
  • Une évaluation de votre état nutritionnel est effectuée avant tout traitement et tout au long de votre prise en charge.

    Par ailleurs, même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
    La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.

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